Crédit: Unsplash
Q: « Lorsqu’on regarde les nouvelles internationales, nous voyons des travailleurs vaporiser des produits désinfectants dans les lieux publics. Je n’ai rien vu de tel au Québec. Est-ce efficace et, si oui, pourquoi ce n’est pas utilisé ici? », demande Linda Lefort, de Gatineau.
R: Les images de nuages de désinfectants vaporisés dans les rues dans plusieurs pays sont impressionnantes, mais la plupart des experts qui se sont prononcés à ce sujet pensent qu’il ne s’agit pas d’une bonne manière de lutter contre le virus. «Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de faire une telle chose», estime Caroline Duchaine, professeure à l’Université Laval et spécialiste en aérovirologie , qui étudie la manière dont les virus se propagent. «Les gouvernements ont raison de mettre leur énergie ailleurs», ajoute l’expert en décontamination Christian L. Jacob, président de l’ Association des microbiologistes du Québec .
On sait que le virus se propage à partir des gouttes de mucus que les personnes malades expulsent de leur corps lorsqu’elles toussent ou éternuent, et qui peuvent se déposer jusqu’à une distance d’un mètre. Le virus peut ainsi rester plusieurs jours sur des surfaces, comme l’a montré une étude réalisée en laboratoire. Mais à l’extérieur, cependant, le virus a toutes les chances de devenir inactif beaucoup plus rapidement, à cause du soleil, du vent ou de la pluie.