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Q : «On entend un peu partout, en France et aux États-Unis notamment, qu’il faudrait faire plus de tests de dépistage du coronavirus, mais que le matériel manque et que c’est long à faire. Pourquoi est-il si compliqué de faire les tests d’infection au coronavirus? Ne pourrait-on pas plus simplement faire des examens au microscope d’échantillons de salives ou de sang (prélevés sur le bout du doigt)?», demande Benoît Drolet, de Québec.
R : En fait, «on ne peut voir et encore moins identifier un virus au microscope ordinaire. Les images du virus que l’on voit proviennent de techniques complexes de microscopie comme la microscopie électronique», répond d’emblée Luigi Bouchard, professeur de biochimie à l’Université de Sherbrooke et chef du service de génie moléculaire et génétique au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Et même avec ce genre d’instruments, ce serait une tâche extrêmement fastidieuse. Le sang et de salive contiennent toujours de nombreuses cellules humaines (en plus de bactéries, dans le cas de la salive), et les virus sont des centaines de fois plus petits que nos cellules. Passer à travers tout ça de visu ne prendrait certainement pas moins de temps que les techniques actuelles.
Sans compter que, une fois qu’on tomberait sur un virus, surgirait alors la question : quel virus est-ce, au juste?