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14 avril 2020
Temps de lecture : 4 minutes

COVID-19: les coureurs posent-ils un risque?

Coureuse

Crédit: Andrew Tanglao/Unsplash

Q: « Les coureurs que l’on croise en marchant sont-ils plus susceptibles de transmettre la COVID-19 parce qu’ils expulsent plus d’air et éventuellement de gouttelettes de salive, dû à l’effort de la course ? Si oui, peut-on s’en prémunir? », demande Gaston Beaudoin.

R: Cette question revient souvent depuis les débuts de la pandémie et a même atteint des proportions virales après la publication d’un article citant des chercheurs en ingénierie aux universités de Louvain, en Belgique, et d’Eindhoven, aux Pays-Bas, le 8 avril dernier. Selon les modélisations informatiques de ces derniers, les gouttelettes exhalées par les coureurs à l’effort pourraient atteindre des distances considérables de 5 mètres. Cette distanciation devrait même être étendue à 20 mètres en ce qui concerne les cyclistes! Pour plusieurs, le tout venait confirmer nos craintes à propos des sportifs qui s’immiscent brièvement dans notre bulle de deux mètres.

Or, bien qu’employant des méthodes d’analyses couramment utilisés en aérodynamisme et en science du sport, l’article a été rapidement et abondamment critiqué pour son manque de fondement en microbiologie et en épidémiologie. Car même si on peut penser qu’un coureur à l’effort expulse un plus grand volume de gouttelettes, comprendre les risques de transmission qui en résultent demande bien plus qu’une modélisation aérodynamique.

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