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20 avril 2020
Temps de lecture : 4 minutes

La quête du véritable R0

Illustration: Shuttertsock.com

Le taux de reproduction de base d’un pathogène, communément appelé R0, est une donnée cruciale lors d’une épidémie. Un concept parlant, mais mouvant.

À première vue, ça a l’air si simple. Pour expliquer le concept de R0 (prononcer R zéro ), on dit qu’il correspond au nombre de personnes qu’un individu malade va contaminer en moyenne. Avec un R0 de 4, un malade va donc en infecter 4, qui elles aussi passeront le virus à 4 autres personnes (on est déjà rendu à 21 malades), et ainsi de suite. Vous voyez ici le potentiel d’un R0 plus grand que 1 : son effet est exponentiel.

« C’est comme un modèle simple, qui permet de conceptualiser comment l’épidémie peut se propager. S’il est de 3 ou de 6, les gens comprennent que ça va être différent », explique Marc Brisson, professeur à l’Université Laval qui participe aux efforts de modélisation de la COVID-19 pour le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. La rougeole, par exemple, est une maladie très redoutée, car son R0 se situe entre 12 et 18.

À l’inverse, un taux de reproduction de base autour de 1 (ou plus petit) mène à une réduction du nombre de cas; chaque malade n’infecte qu’une personne ou moins d’une personne. Les rhumes saisonniers ont un R0 de ce type.

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