Image: Miguel Á. Padriñán/Pixabay
« Considérant le risque minime pour les jeunes en santé que représente la COVID-19, ne serait-ce pas une bonne idée de leur offrir de se faire inoculer le virus volontairement? », demande Guillaume Fillion, de Québec.
R : Le virus semble en effet peu dangereux pour les jeunes, pour ce qu’on en sait jusqu’à présent. Au Québec, même si les moins de 30 ans représentent 14 % des 20 126 cas confirmés (en date du 20 avril), aucun décès n’est survenu dans cette tranche d’âge. Une étude, publiée fin mars dans The Lancet Infectious Diseases sur plus de 50 000 cas confirmés en Chine, a estimé le taux de mortalité parmi ces cas à 0,19 % chez les 20-29 ans (7 morts sur 3619 cas) et théorisé, par une méthode restant à valider, que le pourcentage de mortalité réel tenant compte des infections non diagnostiquées pourrait être de 0,03 % dans cette tranche d’âge. Ce risque de mortalité est à peu près équivalent à celui que courent les gens qui donnent un rein, preuve qu’il est socialement acceptable, à condition que le bénéfice – sauver la vie de quelqu’un – soit majeur.
Pour évaluer la dangerosité de la COVID-19, on doit aussi tenir compte des cas graves qui pourraient laisser des séquelles.