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« L’OMS et d’autres organismes mettent en doute la notion d’immunité collective, impliquant que les anticorps développés après avoir été atteint de la maladie ne protégeraient pas nécessairement d’une réinfection. Si tel est le cas, alors un vaccin ne fonctionnera pas non plus, puisque c’est basé sur le développement d’anticorps pour contrer l’infection? », demande Alain Roy, de Fossambault-sur-le-Lac.
R : Il y a beaucoup de confusion entre l’immunité naturelle, l’immunité collective et l’immunité offerte par un vaccin. C’est normal, tout cela est excessivement complexe!
Je vous rassure tout de suite : oui, un vaccin est possible, quand bien même il n’y aurait aucune immunité naturelle. Mais sans vaccin, l’immunité collective risque d’être bien dure à atteindre. Accrochez-vous un peu (long texte!), voici quelques clés pour mieux comprendre.
L’immunité naturelle
On parle d’immunité naturelle pour désigner les mécanismes de défense du corps qui peuvent subsister après une infection. L’immunité repose principalement sur les globules blancs, les « soldats » qui défendent le corps contre les éléments qui lui sont étrangers. Il existe de multiples types de globules blancs, qui interagissent entre eux, avec les autres cellules et avec les intrus en déployant toute une artillerie faite d’innombrables types de molécules dont, par exemple, les fameuses cytokines qui jouent dans le processus d’inflammation.
Certains globules blancs, des lymphocytes, sont responsables de fabriquer les anticorps.