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Q : «Mon conjoint et moi ne vivons pas ensemble. Nous sortons marcher après le point de presse, en restant éloignés. Alors on se demande si les relations sexuelles deviendraient à risque dans ce contexte. La salive peut être contaminée, on le sait, mais qu’en est-il des fluides corporels et du toucher de la peau ?», demande Claude Bertrand, de Québec.
R : Il y a justement une petite étude qui est parue jeudi dernier au sujet de la présence du virus de la COVID-19 dans le sperme. Les auteurs ont demandé à 38 patients hospitalisés pour cette maladie (et qui avaient testé positif) dans un hôpital de Chine de leur fournir un échantillon de sperme, puis ils y ont cherché le coronavirus. Résultat : son matériel génétique a été détecté dans le sperme de 6 de ces 38 hommes.
Cela ouvre donc une possibilité théorique pour d’éventuelles transmissions sexuelles, mais comme le dit D r Michel Alary, professeur de médecine et spécialiste des infections sexuellement transmissibles à l’Université Laval, «c’est vraiment très, très, très théorique». D’abord parce que deux personnes faisant l’amour auraient de bien plus fortes chances de se passer le coronavirus par d’autres canaux — échanges de salive, forte proximité, respiration accélérée, etc.