Les premiers coronavirus humains ont été identifiés dans les années 1960, quand des chercheurs américains et britanniques ont isolé deux virus entourés de protubérances (des spicules), tous deux associés à des rhumes saisonniers assez banals.
On a rapidement découvert que des virus possédant la même structure étaient aussi associés à des maladies, parfois très graves, chez les chiens et les chats, et ces virus semblaient pouvoir sauter facilement la barrière des espèces (du chien au chat, ou au cochon…). Au microscope électronique, cette nouvelle classe de virus prenait l’apparence d’une couronne , d’où le nom qu’on leur a donné.
Il s’agit de virus de grande taille, dont le génome est une molécule d’ARN plus longue que pour tous les autres virus à ARN connus : autour de 30 000 nucléotides, contre 7 500 pour le virus de la poliomyélite, et environ 8 400 pour celui du sida, par exemple.
Pendant 40 ans, on a constaté que les coronavirus, souvent très virulents dans les espèces animales, ne causaient que des infections bénignes chez l’humain. En fait, seulement quatre d’entre eux avaient été associés à des rhumes, et ils ne semblaient s’implanter que dans les voies respiratoires supérieures. Il s’agit des souches identifiées par les codes OC43, HKU1 (originellement des virus de rongeurs), 229E et NL63 (provenant de chauves-souris).