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05 juin 2020
Temps de lecture : 1 minute

El Niño : un phénomène climatique planétaire

Image: WikimediaCommons

Tu as peut-être déjà entendu parler d’El Niño à l’occasion de bulletins météo – rien à voir avec un « petit garçon », de sa traduction de l’espagnol. Et pour cause : c’est le nom d’un phénomène de réchauffement des eaux de l’océan Pacifique Sud qui revient périodiquement tous les deux à sept ans. Bien que ses principaux effets se situent sur la côte est de l’Amérique du Sud, ses impacts sur le climat se font sentir jusqu’en Amérique du Nord et au-delà de l’océan Atlantique, jusqu’en Afrique.

Explications. Tout commence au large des côtes est de l’Australie, où en temps normal, certains vents favorisent la formation d’un gigantesque réservoir d’eau chaude. Sur la côte ouest de l’Amérique du Sud se passe normalement un autre phénomène : la remontée d’eaux froides en surface, très riches en nutriments. Pendant les événements El Niño, le régime des vents est modifié, ce qui modifie la circulation océanique : la masse d’eau chaude au large de l’Australie se déplace en direction des côtes de l’Amérique du Sud. Ceci a pour effet d’empêcher la montée des eaux froides et les eaux de surface se retrouvent appauvries en nutriments ! Et ça, c’est mauvais pour toute la chaîne alimentaire.

Mais les conséquences ne s’arrêtent pas là ! Les vents apportent aussi d’abondantes précipitations provoquant des inondations sur les côtes de l’Amérique du Sud. Ces modifications atmosphériques remontent ensuite vers le nord et lors des années El Niño, le nord des États-Unis et du Canada observent des hivers plus secs et plus chauds que la normale. L’influence peut s’étendre outre-Atlantique, puisque lors de certains épisodes d’El Niño, une augmentation des précipitations a pu être observée en Afrique équatoriale.

Après certains épisodes d’El Niño, peut survenir son opposé : La Niña. Les conséquences sont alors opposées à celles d’El Niño. Les climatologues ne comprennent pas encore tous les mécanismes de ces deux phénomènes, notamment sur leur prédiction et leur intensité qui varie à chaque épisode. La communauté scientifique est également divisée sur l’influence des changements climatiques : favoriseront-ils l’intensité et la fréquence de ces événements ou bien n’ont-ils aucun lien ? La recherche se poursuit !

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