La carcasse de l’animal a été récupérée pour pratiquer la nécropsie. Photo fournie par Stéphane Lair.
La baleine à bosse qui avait séjourné dans le fleuve Saint-Laurent à Montréal, pour le plus grand plaisir de nombreux curieux, a été retrouvée morte près de Varennes mardi 9 juin au matin. Elle avait été vue pour la dernière fois dimanche 7 juin au matin près de Pointe-aux-Trembles, dans la voie maritime, là où circulent de nombreux cargos et autres porte-conteneurs.
Stéphane Lair est vétérinaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Il est en charge de la nécropsie de la jeune baleine. Il répond à nos questions.
Vous et votre équipe avez procédé à une nécropsie. En quoi cela consiste-t-il ?
C’est un examen approfondi de la carcasse de l’animal qu’on fait pour essayer de déterminer la cause de la mort.
Ça se fait en deux étapes. Il s’agit d’abord de procéder à un examen macroscopique de l’animal : on le photographie, le mesure, puis on fait une dissection complète pour détecter d’éventuelles lésions externes et internes. On passe au crible sa peau, sa couche de graisse, ses muscles, ses vertèbres et ses os, puis ses organes internes.
Tout au long de la dissection, on prélève des échantillons de divers tissus, qu’on analysera en laboratoire par la suite. C’est la seconde étape : l’examen histologique.
L’idée c’est d’accumuler des informations pour comprendre ce qui est arrivé.