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01 juillet 2020
Temps de lecture : 4 minutes

Les déboires du lithium québécois

Pegmatite à lithium observé à l’échelle macroscopique. Image: Shutterstock

Pourquoi Nemaska Lithium et les autres projets en démarrage dans la province ont-ils du mal à décoller ?

Le lithium est déjà essentiel au fonctionnement des appareils électroniques portatifs, mais la montée en popularité des voitures électriques promet de multiplier la demande d’« or blanc » dans les prochaines années. Le Québec est choyé en la matière : on trouve sur son territoire de riches gisements de lithium. Pourtant, les projets d’exploitation n’arrivent pas à se mettre en marche. Le plus ambitieux d’entre eux, Nemaska Lithium, a suspendu ses activités l’an dernier par manque de fonds. Y a-t-il un avenir pour le lithium dans la province ? Pour répondre à cette question, Québec Science s’est entretenu avec le géologue Michel Jébrak, professeur émérite du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’Université du Québec à Montréal.

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Québec Science : Avant de nous pencher sur le cas du Québec, intéressons-nous à la ressource de manière générale. Comment les gisements de lithium se forment-ils ?

Michel Jébrak : Le lithium est un métal crustal, c’est-à-dire qu’on le trouve dans la croûte terrestre. Il est généralement lié à d’autres matières rocheuses, d’habitude à de l’argile.

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