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10 juillet 2020
Temps de lecture : 1 minute

La langue des colibris : une micropompe à nectar

Image : SundryPhotography depositphoto

Pendant l’été, tu as sûrement déjà observé des colibris, ces minuscules oiseaux hyperactifs, se nourrir du nectar des fleurs. Leur mode de vie leur demande beaucoup d’énergie et ils doivent être capables de se nourrir très rapidement. Pendant longtemps, les biologistes ont pensé que leur langue permettait de faire remonter le nectar vers le bec par un phénomène physique tout simple de capillarité. En réalité, celle-ci agit comme une petite pompe très rapide !

C’est une étude de cinq ans, menée sur près de 18 espèces de colibris, qui a levé le voile sur la question. Jusqu’alors, les rares études existantes portaient sur des colibris élevés en laboratoire. Les biologistes avaient alors remarqué que les oiseaux-mouches aspiraient parfois le nectar par capillarité grâce aux tout petits sillons présents sur leur langue. En effet, dans des tubes extrêmement fins, certains liquides sont capables de monter malgré la gravité, on parle d’ascension capillaire. Pourtant, dans l’étude menée sur la vingtaine de colibris en milieu naturel, les biologistes ont observé que les oiseaux-mouches n’utilisent presque jamais la capillarité pour aspirer le nectar !

Pour mener à bien leurs observations, les scientifiques ont conçu de fausses fleurs transparentes en plastique contenant du nectar. Ils ont ensuite filmé avec des caméras très performantes les colibris lorsqu’ils venaient se nourrir. En analysant les vidéos au ralenti, les biologistes ont constaté que la langue des colibris, normalement tubulaire à son extrémité, s’aplatit pour atteindre le nectar de la fleur, avant de reprendre à nouveau sa forme initiale. Ce mouvement agit comme une micropompe en attirant le liquide dans les « tubes » de la langue. Puis il répète l’action à une vitesse hallucinante ! Les colibris réalisent ce mouvement environ 14 fois par seconde !

En se nourrissant, les colibris participent à la pollinisation des plantes. Et pour les biologistes, une découverte comme celle-ci leur apporte de nouveaux éléments sur la façon dont les plantes et les colibris ont co-évolué !

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