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Une personne sur trois hésite à faire vacciner son enfant au Québec. On a vite fait de se moquer de ces parents et pourtant, plusieurs bénéficient d’un haut niveau d’éducation. Comment en viennent-ils à douter? Voyage au cœur de l’hésitation vaccinale, à ne pas confondre avec le mouvement antivaccin.
Quand on parle des antivaccins, ce sont bien souvent les théories les plus abracadabrantes qui captent l’attention, comme l’allégation que des micropuces seront soi-disant cachées dans un éventuel vaccin contre la COVID-19.
Mais quiconque nourrit des réserves face aux vaccins sera happé par des histoires bien plus terre-à-terre.
Par exemple: un bébé de 6 mois, qui n’avait pas encore reçu son vaccin contre la méningite à pneumocoque, meurt aux soins intensifs de cette sévère infection. La mère n’avait rien contre les vaccins : elle ne connaissait pas la maladie et avait oublié de faire vacciner son enfant.
Un deuxième récit : chaque année, des centaines de nourrissons meurent subitement, sans explication apparente, mais plusieurs parents rapportent que leur bébé venait de recevoir un ou des vaccins dans les 24 heures précédant le décès.
Dans les deux cas, il s’agit de situations réelles et vérifiables. Comment y voir clair?
Jouer avec la peur légitime
Susciter le doute grâce à la peur est une stratégie couramment employée par les antivaccins.