Que cherchez-vous ?

Publicité
27 août 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Le vaccin contre la COVID-19 signera-t-il la fin des limules?

Le limule est parfois appelé « crabe à sang bleu », car son sang contient un pigment bleu, l’hémocyanine. Image: Shutterstock

Le futur vaccin contre la COVID-19 portera-t-il le coup de grâce au limule, dont le sang est utilisé pour tester l’innocuité des médicaments injectables?

Pour sauver des vies humaines, le secteur biomédical réalise encore des saignées. Des saignées de limules plus précisément. Seulement sur la côte Est américaine, 460 000 de ces arthropodes sont capturés chaque année dans le but de prélever leur sang, riche en cuivre. Ce liquide, bleu comme de l’antigel, est indispensable aux entreprises pharmaceutiques. La raison : ce sang (ou hémolymphe) contient des cellules extrêmement sensibles aux endotoxines libérées par les bactéries. Il coagule à leur contact, ce qui en fait un redoutable détecteur de contaminants et l’ingrédient clé du test nommé LAL (pour « lysat d’amoebocytes de limule »).

Depuis les années 1970, ce réactif demeure la norme pour vérifier l’innocuité des implants médicaux et des médicaments administrés par injection, question de prévenir les chocs septiques. Or, la mise au point de dizaines de vaccins pour combattre la COVID-19 « nécessite beaucoup de tests d’endotoxines », prévient Jay Bolden, biologiste au sein du groupe pharmaceutique Eli Lilly. « Cela va forcément se traduire par une pression accrue [sur les limules] », ajoute celui qui milite depuis longtemps pour le remplacement du test LAL.

Sur les quatre espèces de limules, trois viennent d’Asie et sont considérées comme menacées

Publicité