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Des symptômes souvent associés au syndrome du côlon irritable cachent parfois un autre trouble digestif moins connu : le SIBO.
Les chercheurs s’intéressent de plus en plus au microbiote et aux milliards de bactéries qui le constituent, essentielles au bon fonctionnement du corps humain. Pour autant qu’elles se trouvent au bon endroit !
Lorsque les bactéries prolifèrent dans l’intestin grêle, les conséquences peuvent grandement altérer la qualité de vie. Cette prolifération bactérienne est connue sous l’acronyme anglo-saxon SIBO (pour small intestinal bacterial overgrowth ). « Ce n’est pas un problème de qualité des bactéries, mais une multiplication de bactéries normales à un endroit qui n’est pas normal », résume Mickael Bouin, gastroentérologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal. En se multipliant dans l’intestin grêle, ces bactéries − qui consomment des glucides − produisent des gaz (hydrogène, méthane…) qui peuvent être à l’origine de symptômes variés : ballonnements, flatulences, constipation et diarrhée en alternance ou même des symptômes extradigestifs comme de la fatigue ou des difficultés de concentration.
Ces symptômes ressemblent à ceux du syndrome du côlon irritable, ce qui rend la délimitation diagnostique difficile. Les deux troubles se chevauchent d’ailleurs souvent et leur lien est encore discuté dans la communauté scientifique, tout comme la prévalence du SIBO, qui reste non déterminée.