Image: Samuel Duval
L’appareil d’Hoola One roule sur les plages, où il sépare le plastique des grains de sable.
Au printemps 2019, un groupe d’étudiants en génie mécanique de l’Université de Sherbrooke prennent l’avion pour aller à la plage. Mais sur celle de Kamilo, on ne se prélasse pas. Située à Hawaii, l’étendue de sable est jonchée de particules de plastique, la plupart aussi petites qu’un grain de riz. Les morceaux de polypropylène et de polyéthylène qui flottent dans l’océan y sont transportés massivement par le tourbillon océanique du Pacifique Nord avant d’échouer sur ses rivages, où vivent une faune et une flore uniques et fragiles, dont des phoques moines en péril. Ce plastique réchauffe aussi la plage, ce qui influe sur la reproduction des tortues marines dans les environs.

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« La communauté locale utilise cette côte comme son frigo, indique Megan Lamson, présidente du Hawaii Wildlife Fund (HWF). Elle vient y pêcher pour se nourrir. Le plastique menace à la fois notre mode de vie, les communautés alentour et les espèces qui habitent la région. » Des bénévoles aident le HWF à récupérer à la main les plus gros débris de plastique. Impossible toutefois d’appliquer cette méthode aux microparticules.