Image: Gerd Altmann/Pixabay
Dans les prochains mois, un avatar incarnant un jeune contrevenant sera utilisé pour former les futurs intervenants en centre jeunesse.
«Est-ce que tu peux te confier à ton père?, demande l’intervenant.
– Ça dépend sur quoi, répond le jeune contrevenant.
– Est-ce que tu consommes de l’alcool?
– Un peu, comme tout le monde.»
Voici un exemple de conversation que pourrait avoir un intervenant en centre jeunesse avec un jeune à risque… virtuel. Il s’agit d’un avatar, ou d’un agent virtuel autonome (AVA), actuellement mis au point par des chercheurs de l’École de criminologie de l’Université de Montréal, de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, du Centre international de criminologie comparée et du Conseil national de recherche du Canada (CNRC).
Cet avatar sera utilisé dans la formation des futurs intervenants. Il sera intégré dans des simulations d’entrevues et reproduira les réponses d’un jeune contrevenant. En temps normal, ces entretiens permettent d’évaluer les besoins du jeune et les risques qu’il présente. Les décisions qui en découlent détermineront en grande partie la suite de son parcours, le type d’accompagnement qui lui sera offert et les possibilités de récidive.
Une gestion du risque inadéquate peut mettre en jeu la sécurité du jeune et même nuire à sa famille ou à ses victimes. En effet, il suffit d’une question mal formulée pour qu’un jeune se referme comme une huître.