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«Patati et patata, petite patate, tant pis pour toi.» Cette ritournelle popularisée par l’émission Passe-Partout dans les années 1980 pourrait bien nous faire frissonner d’horreur aujourd’hui.
De plus en plus d’études montrent que le fait de parler, et de prononcer certaines consonnes comme les «p», pourrait être un vecteur de transmission du SARS-CoV-2. L’effet serait même être plus important qu’on ne l’a cru jusqu’à maintenant.
On sait déjà que les gouttelettes et postillons produits en parlant peuvent porter des virions capables de propager la COVID-19. Le poids de ces gouttelettes les entraîne vers le sol où elles sont beaucoup moins dangereuses pour la contamination. C’est pourquoi on considère que la conservation d’une distance de deux mètres entre les individus est un geste barrière efficace.
Or, de récentes études ont montré que ces minuscules postillons pourraient franchir des distances plus grandes. Pire, ceux-ci pourraient demeurer de longues minutes en suspension dans les airs, ce qui en augmenterait le potentiel de contagiosité.
Manouk Abkarian, chercheur au Centre de biochimie structurale de l’Université de Montpellier, et Howard Stone, de l’Université de Princeton, ont découvert récemment que des microgouttelettes étaient produites par le film de salive qui se forme naturellement entre deux surfaces humides en contact, comme les lèvres, la langue, le palais ou les dents.