Image: Afif Kusuma
Depuis plus de 3 mois, le couvre-visage est obligatoire dans les lieux publics fermés du Québec. Alors que le masque est devenu le symbole de la lutte contre la COVID-19 et l’objet de la contestation des mesures sanitaires, que dit la science sur son efficacité à limiter la transmission du virus SARS-CoV-2 ?
Dans des circonstances idéales, des essais cliniques randomisés, consistant à comparer le taux d’infection d’un groupe masqué et d’un groupe sans masque, permettraient de trancher la question. Mais dans un contexte de pandémie, elles poseraient de sérieuses questions éthiques. Néanmoins, Leighanne Olivia Parkes, assistante professeure à l’Université McGill, rappelle que de tels essais ont été réalisés par le passé pour évaluer l’effet sur la transmission d’autres virus respiratoires. « Et nous constatons que les masques sont efficaces », précise la spécialiste en microbiologie et en infectiologie à l’Hôpital général Juif.
C’est du moins le cas pour le masque chirurgical, comme le souligne une revue de littérature avec méta-analyse publiée le 21 septembre dernier par l’Institut national de santé publique (INSPQ). Dans un contexte domiciliaire, il offre une réduction relative du risque d’infection de 18% à 31% lorsque la moitié des personnes tant saines que malades le portent convenablement.