Vénus peut-elle abriter la vie? L’hypothèse n’est pas nouvelle, mais les indices récents semblent s’être évanouis. Photo: NASA/JPL-Caltech
La découverte de phosphine dans l’atmosphère de Vénus avait fait grand bruit en septembre 2020. Pourtant, elle est remise en doute dans plusieurs autres études qui ne trouvent aucune trace de ce gaz.
Annoncée le 14 septembre dernier, la découverte de phosphine sur Vénus a agité la communauté scientifique. Du jour au lendemain, ce gaz jusque-là inconnu du grand public a fait la une des journaux car sa présence dans l’atmosphère vénusienne pourrait être associée à la vie.
Dans l’étude menée par Jane Greaves de l’Université de Cardiff et publiée dans Nature Astronomy , dont nous parlions ici, la présence de phosphine dans les nuages de Vénus semblait incontestable, même si les chercheurs se montraient prudents quant à son origine.
Le soufflé est vite retombé : dans les semaines qui ont suivi la publication, de nombreux articles ont mis en doute cette découverte pourtant si enthousiasmante.
Une des principales actrices dans ce retournement de situation est une astrophysicienne française, Thérèse Encrenaz, du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA), à l’Observatoire de Paris. Elle a fait paraître le 16 octobre dans la revue Astronomy & Astrophysics une étude qui revient sur huit ans d’observation de l’atmosphère vénusienne sans avoir trouvé trace de phosphine. « Notre article est très factuel, résume-t-elle.