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13 novembre 2020
Temps de lecture : 4 minutes

Whiteness studies: ces travaux qui exposent le privilège des Blancs

Les critical whiteness studies , ou études critiques de la blanchité, visent à faire réaliser aux Blancs qu’ils ont eux aussi une couleur, et que cette dernière leur facilite la vie.

Des visages blancs. C’est principalement ce qui défile sur l’écran de Vincent Romani, qui scrute ces temps-ci les organigrammes des universités québécoises dans le cadre d’une étude sur la diversité dans les différents niveaux de gouvernance. Le professeur de science politique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) constate que plus on monte dans la hiérarchie, plus c’est «blanc». Également, plus on approche du sommet et plus les différences entre les universités s’estompent. Ainsi, même s’il «y a beaucoup plus de diversité dans la pyramide du pouvoir de l’Université McGill que de l’UQAM, leurs conseils d’administration se ressemblent beaucoup». Est-ce un hasard?

Pour les chercheurs en études critiques de la blanchité (traduction de critical whiteness studies ), ce genre d’exercice permet de révéler au grand jour que les Blancs partent avec une longueur d’avance dans la vie. On a plutôt l’habitude d’entendre parler du processus inverse, soit que les personnes issues des minorités visibles sont désavantagées à plusieurs égards dans nos sociétés. «Mais c’est également important de problématiser la blanchité, c’est-à-dire d’admettre qu’on a une couleur même si on est blanc, dit le professeur.

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