Illustration: Luc Melanson
Wuhan, Delhi, São Paulo, New York, Montréal… La COVID-19 a pris d’assaut les grandes villes du monde, dévoilant du même coup leurs failles. Des chercheurs et des acteurs municipaux ont profité du confinement pour penser la ville de demain.
Jordi Honey-Rosés était à Barcelone pour une année sabbatique lorsque la pandémie a chamboulé le monde. Le professeur en aménagement du territoire de l’Université de la Colombie-Britannique raconte que les conditions de confinement là-bas étaient très strictes. « La police patrouillait dans les rues et des hélicoptères survolaient les parcs et les montagnes de la ville pour s’assurer que chacun reste chez soi. »
Sur son balcon, isolé du monde et entouré de ses deux fillettes, il a commencé à réfléchir au futur des villes, en particulier à ces lieux publics qui en sont le cœur. « Ce type d’endroit est très important à Barcelone. C’est là où les gens ont l’habitude de se rassembler. C’était très bouleversant de ne plus y voir personne », se rappelle-t-il.
Avec des collègues des quatre coins du monde, il a publié en juillet dernier un article dans Cities and Health sur cette relation brisée que nous avons maintenant avec la ville. Dans cette période d’instabilité, les auteurs se demandent de quoi auront l’air les grands centres urbains après la pandémie.