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07 janvier 2021
Temps de lecture : 3 minutes

Des robots capables de douceur

Le robot de David Mélançon utilise une instabilité structurelle pour sauter, un mouvement qui demande beaucoup d’énergie. Image: Groupe Bertoldi

Accepteriez-vous qu’un robot emballe ces gâteaux que vous avez mis des heures à décorer? Les robots «souples» se spécialisent dans les tâches délicates.

Oubliez tout ce que vous connaissez des robots : les lignes droites, les pièces métalliques, les gestes saccadés. L’objet que David Mélançon tient entre ses mains a plutôt l’air d’un jouet parfait pour calmer les poussées dentaires : une demi-sphère rose en caoutchouc sur une base vert lime. À l’aide d’un petit conduit qui surmonte le tout, le jeune chercheur y insuffle tranquillement de l’air. Puis, pop ! Tout d’un coup, la base verte se bombe, assez pour projeter l’objet en l’air. Il s’agit bien d’un robot sauteur, digne représentant d’une nouvelle catégorie d’automates : les robots souples !

Avant de comprendre l’utilité d’un tel acrobate, cernons le problème. La robotique classique, «c’est très précis, mais cela nécessite beaucoup de contrôle, dit le doctorant de l’Université Harvard. Il n’y a pas de place à l’erreur : s’il rencontre une nouveauté, le robot ne sait pas comment réagir. D’ailleurs, dans une chaîne de montage, on installe souvent une protection [une cloison] entre les humains et les robots».

La robotique souple, avec ses matériaux déformables, fait de la sécurité et de l’adaptation à l’environnement une priorité. Ces automates ressemblent davantage aux créations de la nature. Ils s’inspirent entre autres de l’agilité de la

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