Les jeunes ont beaucoup à dire sur leur expérience de la pandémie. Deux chercheuses de l’Université du Québec en Outaouais leur prêtent l’oreille.
Alors que des adolescents ont aimé se rapprocher de leurs parents au cours du confinement printanier, d’autres ont vu leur moral s’étioler au même rythme que leur vie sociale. Pendant ce temps, certains jeunes enfants ont si bien intégré les nouvelles normes sociales, comme la distanciation physique et le port du masque, qu’ils ont presque oublié la « vie d’avant ».
Depuis plusieurs mois, on s’interroge sur le bien-être des jeunes et sur les traces que laissera la pandémie dans leur développement. Deux chercheuses de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) se sont attelées à documenter leur perception de la crise sanitaire. « Dès le printemps, il nous est rapidement apparu pertinent d’étudier la compréhension et les réactions des enfants et des adolescents devant ce bouleversement de leur quotidien », raconte Isabel Côté, professeure en travail social. Avec Christine Gervais, professeure au Département des sciences infirmières, elle a mis sur pied l’étude Réactions, qui vise à recueillir non seulement les récits des jeunes, mais aussi ceux de leurs parents, qui composent avec les difficultés de la conciliation télétravail-famille, sans compter l’école à la maison. « Les enfants sont vraiment contents qu’on s’intéresse à leur expérience.