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Le réputé neuropsychiatre Boris Cyrulnik montre comment notre environnement nous façonne et il nous incite à réfléchir à notre relation avec la nature.
« La pandémie de COVID-19 devrait nous faire prendre conscience des grands ravages que l’homme cause lorsqu’il détruit la nature», lance sur un ton grave le célèbre neuropsychiatre et éthologue Boris Cyrulnik.
Dans un essai brillant, Des âmes et des saisons : psycho-écologie , le principal théoricien du concept de résilience conjugue avec maestria les différents savoirs − l’éthologie, les neurosciences, l’histoire, la paléoanthropologie…− qui ont façonné sa démarche scientifique. Il souligne la manière dont notre environnement tout entier nous modèle, dès la conception, et nous exhorte éloquemment à agir à notre tour sur celui-ci en réinventant notre relation avec la nature. Un vibrant plaidoyer pour la survie de l’espèce humaine.
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Photo: DRFP/Éditions Odile Jacob
Québec Science : Est-ce la période nébuleuse que l’humanité traverse qui vous a motivé à partager avec vos lecteurs vos connaissances sur la psychoécologie ?
Boris Cyrulnik : L’origine des travaux scientifiques est souvent autobiographique. Les scientifiques ne l’avouent pas toujours, mais le choix de l’objet de science est souvent déterminé par des évènements qui ont profondément marqué leur vie. C’est pour cela que j’évoque parfois dans mes livres mon enfance durant la Seconde Guerre mondiale.