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Après une année scolaire des plus chaotiques, des chercheurs font appel à la communauté pour favoriser la motivation des élèves et éviter le décrochage.
Des allers-retours perpétuels entre l’école en personne et l’école à la maison. Des cours interrompus à chaque nouvelle éclosion. Des examens suspendus, annulés ou avec des critères d’évaluation moins exigeants. Au cours de la dernière année, les enfants et les adolescents du Québec ont baigné dans un environnement scolaire qui n’avait rien de stable, au point où même les meilleurs ont eu de la difficulté à maintenir leur intérêt.
« Tous les élèves ont vu leur motivation diminuer, rapporte Gabrielle Garon-Carrier, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke. C’est comme si l’école était devenue facultative pour eux. Plusieurs auraient simplement préféré faire autre chose. »
Un constat obtenu grâce à un projet de recherche sur les effets des mesures sanitaires sur la persévérance et la réussite scolaire, réalisé auprès de plus de 550 élèves dans la région du Bas-Saint-Laurent.
« Au départ, nous voulions évaluer les profils d’élèves de 4 e et de 5 e secondaire, afin de repérer les plus vulnérables aux effets négatifs des mesures sanitaires, explique Martine Poirier, professeure en sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski.