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La cérémonie des Ig Nobel, tenue le 9 septembre de façon virtuelle, a couronné plusieurs recherches scientifiques étonnantes.
Les prix Ig Nobel, délicieux jeu de mot entre les mots « ignoble » et « Nobel », récompensent chaque année les chercheurs dont les travaux sont les plus étonnants. Le but est de faire rire le public, mais aussi de le faire réfléchir au potentiel de ces recherches improbables. Voici quelques lauréats de la cuvée 2021.
Prix en transport
Si jamais vous avez à déplacer un rhinocéros, sachez que pour sa santé, il vaut mieux effectuer cette manœuvre en le suspendant par les pattes. Des chercheurs ont comparé deux méthodes d’immobilisation chez 12 rhinocéros : en les mettant sur le côté et en les suspendant à l’aide d’une grue. En observant leur fonction pulmonaire, ils ont observé que les rhinocéros allaient mieux les quatre pattes en l’air.
Prix en chimie
Un groupe de chercheurs internationaux – et probablement cinéphiles – se sont promenés dans des salles de cinéma afin d’échantillonner et analyser l’air ambiant. Leur objectif? Trouver un lien entre les odeurs produites (des composés organiques volatils) par le public et leur état émotionnel pour ainsi classifier les films de façon objective. Selon les chercheurs, il semble que l’émission d’isoprène serait un bon indicateur de classification.
Prix en médecine
Des chercheurs allemands, turcs et britanniques ont constaté que les activités sexuelles avec orgasme avaient un effet sur la respiration nasale tant et si bien que cela éviterait d’utiliser un décongestionnant. Dans leur expérience, les chercheurs évaluaient la respiration nasale des participants avant l’acte et après l’orgasme. Ils concluent que l’effet décongestionnant persiste jusqu’à 60 minutes après un rapport sexuel.
Prix en biologie
La chercheuse suédoise Susanne Schötz remporte un prix pour avoir analysé de A à Z tous les types de communications du chat : ronronnement, gazouillis, miaulement, gémissement, sifflement, grognement… Elle a comparé les variations sonores de plus de 700 enregistrements pour en arriver à cette liste.
Prix en écologie
Lorsqu’on y pense (seulement un peu), il est dommage de jeter une vieille gomme à mâcher : celle-ci contient tout un monde bactérien! C’est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs iraniens et espagnols. Ils ont analysé des gommes en fin de vie qui provenaient de cinq pays et ont ainsi établi les souches bactériennes qui y résidaient. Une nouvelle façon de sonder le microbiote humain et environnemental.
Prix en économie
Pour connaître le niveau de corruption d’un pays, il suffit d’examiner le tour de taille de ses dirigeants! Pour arriver à ce constat, une équipe internationale de scientifiques a observé 299 images prises en 2017 de ministres provenant de 15 États postsoviétiques tels que l’Arménie, l’Estonie et la Russie. Les chercheurs ont estimé leur indice de masse corporelle et ont noté une corrélation avec les indicateurs sur la corruption.
Prix de la paix
À en croire des chercheurs américains, la barbe protégerait le visage en cas de coups de poing. Ils comparent cet attribut humain à la crinière d’un lion, qui protège la gorge des attaques. Pour vérifier leur hypothèse, ils ont mesuré la force d’un impact sur des modèles faits en résine époxy avec ou sans poils. Les poilus ont mieux absorbé le choc que les tondus.
The 31st First Annual Ig Nobel Prize Ceremony 2021 from Annals of Improbable Research on Vimeo.