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10 septembre 2021
Temps de lecture : 4 minutes

La pandémie, un électrochoc pour la filière québécoise du médicament

Photo: kalinovsky / depositphotos.com

La pandémie a révélé que notre pharmacie dépendait du reste du monde. Et si ce constat permettait de relancer la filière du médicament « fait au Québec » afin d’éviter d’autres pénuries?

Salbutamol, propofol, morphine… Au début de la pandémie, ces médicaments essentiels pour l’intubation et les soins de longue durée de patients atteints de la COVID-19 sont devenus des denrées rares en sol québécois. Idem pour de nombreuses autres molécules, dont les propriétés pourraient en faire des traitements contre le virus SRAS-CoV-2.

« Au Canada, une grande quantité d’ingrédients actifs nécessaires à la production de ces médicaments sont importés, indique André Charette, chercheur en chimie organique et pharmaceutique à l’Université de Montréal (UdeM). Au plus fort de la pandémie, les pays producteurs ont décidé de garder ces molécules pour eux, ce qui nous a placés en situation de pénurie. De tels manques ne sont pas nouveaux au Canada, mais on n’en parlait pas tant avant la COVID-19, et peu d’actions avaient été prises pour éviter que ces situations ne surviennent. »

Un avis partagé par Michel Bouvier, directeur général de l’Institut de recherche en immunologie et cancérologie (IRIC) de l’UdeM, pour qui la pandémie nous a montré à quel point nous dépendons du reste du monde pour la découverte de nouveaux traitements et la production de médicaments essentiels.

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