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06 janvier 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Pour une dernière fois

Photo: Pamplemousse Média

Mon aventure avec Québec Science prend fin. Je laisse les rênes à une équipe audacieuse et passionnée, qui a plein d’idées et de surprises en réserve pour vous.

Ma boîte de courriel contient des dizaines de dossiers. La plupart sont consacrés aux affaires courantes du magazine, mais il y en a un que j’affectionne particulièrement : celui où je garde tous vos messages, chères lectrices et chers lecteurs de Québec Science. Il m’arrive régulièrement de l’ouvrir pour relire vos mots d’encouragement et de félicitations. Au fil du temps, j’y ai souvent puisé l’énergie nécessaire pour relever mes manches et continuer, malgré la conjoncture difficile dans laquelle sont plongés les médias depuis plusieurs années. Je conserve aussi vos signalements d’erreurs, vos critiques et vos analyses. Pour toujours avoir à l’esprit votre exigence, votre intelligence et votre soif de rigueur. Ce dossier est un concentré de cette belle aventure que fut pour moi Québec Science. Une aventure qui prend fin avec ce numéro.

En effet, je m’apprête à laisser les rênes à une équipe audacieuse et passionnée, qui a plein d’idées et de surprises en réserve pour vous. Si je suis fière de ce que nous avons accompli au cours des dernières années, je demeure convaincue que le meilleur reste à venir.

À l’aube de ses 60 ans, notre magazine est plus pertinent que jamais dans un monde de plus en plus complexe où les sciences sont omniprésentes et où la recherche progresse à une vitesse vertigineuse. Expliquer, élucider, remettre en question, raconter, émerveiller : voilà les mots d’ordre de notre équipe. Nous semblons viser juste : vous êtes toujours plus nombreux et nombreuses à nous lire. Les abonnements atteignent des sommets que nous n’avons pas vus depuis 15 ans !

Si je suis fière de ce que nous avons accompli au cours des dernières années, je demeure convaincue que le meilleur reste à venir.

Il est par ailleurs encourageant de constater que, même si la lutte contre la désinformation fait désormais partie de notre quotidien, la confiance en la science persiste, comme nous le rappellent deux sondages publiés en décembre dernier. La firme Gallup a interrogé 119 000 adultes dans 113 pays pour le compte de la fondation Wellcome Trust. Quatre-vingts pour cent des participants ont affirmé avoir « beaucoup » et « assez » confiance en la science. Impressionnant ! De leur côté, la Fondation canadienne pour l’innovation et l’Acfas ont fait appel à la firme Ipsos pour sonder les perceptions de 1 500 jeunes Canadiens de 18 à 24 ans. Soixante-dix pour cent d’entre eux estiment qu’ils peuvent se fier à la science parce qu’elle est fondée sur des faits et non sur des opinions.

Bien que nous puissions nous réjouir d’avoir un public aussi réceptif à l’information scientifique, il faut garder en tête que la confiance, de façon générale, est une chose fragile. Surtout quand il est question de science, un domaine qui intimide bien des gens. Le sondage d’Ipsos l’illustre d’ailleurs : dans un sous-groupe de jeunes affirmant « suivre la science », 84 % se disent malgré tout « pas bons en mathématiques ». Plusieurs d’entre eux pensent aussi que la science est trop exigeante sur le plan intellectuel et considèrent ne pas avoir les outils nécessaires pour distinguer les données valables d’avec la pseudoscience. Il faut s’attaquer à cette impression pernicieuse : tout le monde possède les compétences pour s’ouvrir aux sciences, et ce, dès l’enfance.

Voilà où notre magazine doit continuer de faire œuvre utile : offrir à tout un chacun les clés pour accéder à l’univers des sciences. Un monde souvent merveilleux, parfois déstabilisant, mais jamais ennuyeux, où chaque personne a sa place.

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