Une petite nyctale attrapée par l’équipe de l’OOM. Le nom scientifique de l’espèce est Aegolius acadicus. Photo: Donald Robitaille
Pour voir de petites nyctales dans la nature, il faut de bons yeux : elles sont très discrètes. Nous nous sommes donc invités à l’Observatoire d’oiseaux de McGill pour une soirée en leur compagnie.
Un « onnnn ! » d’attendrissement. Voilà le son le plus entendu lors de notre passage dans la cabane de l’Arboretum Morgan, dans l’ouest de l’île de Montréal. Chaque automne, dès la nuit tombée, on y opère le baguage des petites nyctales, de minuscules chouettes. Ce soir-là, deux personnes ayant fait un don à l’Observatoire d’oiseaux de McGill (OOM) y passaient la soirée pour contempler ces volatiles si mignons. Nul ne peut résister à leur bouille − y compris l’équipe de Québec Science . « Ça fait le même effet tout le temps », assure Ariane Chénard, qui pose les bagues d’aluminium à la patte des oiseaux.
Le but de la manœuvre, bien sûr, est de suivre la courte migration des petites nyctales, et cela, depuis 2004. En été, elles sont présentes dans tout le sud du Canada et la majorité se rend dans le nord des États-Unis à l’approche de l’hiver. D’où le choix des dates du programme de baguage : de la fin septembre à début novembre, période au cours de laquelle plusieurs nyctales passent par la métropole.