En 2031, quand la Station spatiale internationale aura atteint 33 ans de service, la NASA planifie de la détruire. Mais comment démolir ce géant de métal de plus de 400 tonnes et de l’envergure d’un terrain de football sans nous mettre en danger ?
Tu l’as sûrement déjà observée, sans même le savoir, sous la forme d’un gros point blanc qui se déplace rapidement dans le ciel. La Station spatiale internationale (SSI) est un immense laboratoire en orbite, qui accueille des chercheurs de différents pays, dont le Canada. Depuis son lancement, plus de 4 000 recherches y ont été réalisées. La très faible gravité qui y règne permet de mieux comprendre les effets des séjours dans l’espace sur le corps humain, notamment dans le but de continuer l’exploration au-delà de la Lune…
Mais alors, pourquoi la détruire ?
Tout d’abord, parce qu’elle commence déjà à se faire vieille. Les premiers modules ont été mis en orbite en 1998. D’autres ont été ajoutés au fil des missions spatiales, mais les modules les plus anciens ont déjà dépassé leur durée de vie théorique.
Et surtout, une autre menace guette la station : les débris spatiaux ! L’espace au-dessus de nous est chargé de morceaux de satellites et de fusées qui orbitent à toute vitesse. Ceux-ci s’accumulent au fur et à mesure des lancements, collisions et explosions. La majorité ne mesure que quelques millimètres, mais ils restent un vrai danger pour la SSI qui doit parfois les éviter tant ils sont devenus nombreux. Au moment de la conception de la SSI, les ingénieurs n’avaient pas prévu que ce danger deviendrait si important.
Ainsi, la SSI sera officiellement détruite en janvier 2031, par sécurité. Pas question d’envoyer un missile pour la faire exploser comme dans les films de science-fiction ! On tentera plutôt de la faire replonger dans l’atmosphère en maîtrisant sa chute afin d’éviter que des débris ne tombent sur des zones habitées.
Pour cela, la Station s’approchera doucement de notre atmosphère. Au contact de celle-ci, la majorité des matériaux va s’embraser et se désintégrer à cause du frottement dans l’air. Et le reste des débris tombera au milieu de l’océan Pacifique au point Nemo : un véritable cimetière spatial où l’on envoie tous les débris en fin de mission. Cette large étendue d’eau est l’endroit le plus isolé au monde. Les humains les plus proches de cette zone sont justement les occupants de la Station spatiale eux-mêmes, naviguant à 400 km au-dessus de la surface de notre planète !