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24 mai 2022
Temps de lecture : 1 minute

L’homme qui numérisait les arbres

Bastien Lecigne/Université du Québec à Montréal

Les grands arbres sont les poumons et les climatiseurs de nos villes. Mais ils doivent partager l’espace avec le réseau électrique.

À moins de trois mètres des fils, les élagueurs rabattent systématiquement les branches. « C’est souvent contre-productif, car l’arbre produit de nombreux rejets pour compenser les pertes. Trois ou quatre ans plus tard, c’est à refaire ! déplore Bastien Lecigne, postdoctorant à l’Université du Québec à Montréal et spécialiste de l’architecture des arbres en milieu urbain. L’élagage trop agressif crée aussi des plaies qui servent de porte d’entrée aux pathogènes. À long terme, ça peut fragiliser les branches. » Sans compter que les géants charcutés font souvent pitié à voir…

Pour améliorer les pratiques, il faut mieux comprendre l’effet des élagages sur la physiologie et la structure des arbres. Mais comment comparer la superficie du feuillage avant et après une taille ? Ou surveiller précisément la croissance annuelle des branches ? Pourrait-on arriver à prédire lesquelles casseront lors d’un épisode de verglas ? C’est ce que cherche à faire Bastien Lecigne grâce au lidar terrestre, un laser qui numérise les objets en 3D à haute résolution.

Les impulsions du lidar ( light detection and ranging ) frappent les surfaces et reviennent vers le viseur. Le temps écoulé depuis l’impulsion indique à l’appareil à quelle distance se trouve l’objet.

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