Le manque de connaissances sur le comportement du rat en ville nuit à l’efficacité des programmes de gestion et amplifie indirectement les risques sanitaires associés. Image : ARMAGUEDON/Doriane Cazals
En ville, les rats sont partout. On en a peur, on les déteste, mais paradoxalement on ne sait presque rien d’eux. Des chercheurs s’intéressent enfin à ces citadins de l’ombre dans l’espoir d’apaiser les tensions.
On devine leur omniprésence avant même d’en croiser un. Que ce soit dans les parcs des quartiers chics ou dans les microespaces verts du quartier populaire des Halles, les panneaux « Stop aux rats » s’affichent partout dans la ville de Paris, enjoignant aux habitants de jeter leurs déchets dans les poubelles plutôt qu’au sol. Sous les buissons, on remarque des dizaines de boîtes noires, autant de pièges renfermant un poison anticoagulant − auquel de plus en plus de rats deviennent d’ailleurs résistants. Et il n’y a pas à attendre très longtemps avant de voir déambuler, en plein jour et en toute quiétude, un gros spécimen justement occupé à ramasser des détritus dans un desdits parcs.
Les rats « envahissent » la capitale française, ils y « pullulent », y « prolifèrent », comme on le lit régulièrement dans les journaux locaux. Ces nuisibles rongent les circuits électriques et la fibre optique, coûtent des milliers d’euros en désinfestation aux restaurateurs chaque année, épouvantent les touristes et ternissent l’image de la Ville lumière. Ils seraient aussi nombreux que les Parisiens, voire deux fois plus !
