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Avec la levée du port du masque dans la plupart des lieux publics, on se retrouve à découvrir le visage entier d’une voisine, d’un commis d’épicerie ou de l’enseignante de son enfant pour la première fois. Et bien qu’on se réjouisse que les sourires fleurissent enfin au grand jour, voir l’intégralité d’un visage dont on ne connaissait que les yeux et le front est parfois… choquant. Rien de moins!
Pas besoin d’une laideur ou d’une difformité pour être surpris : l’étonnement vient simplement du fait que ce qu’on voit ne correspond pas à ce qu’on avait imaginé.
« Nous sommes habitués depuis toujours à voir des visages entiers et notre cerveau est spécialisé pour traiter les visages de cette manière. Nous appelons cela le traitement holistique . Lorsque nous forgeons des souvenirs avec de nouvelles personnes, nous le faisons d’une manière holistique et donc, s’il nous manque systématiquement la moitié inférieure de leur visage, nous devons la remplir », détaille Michael Lewis, chercheur en psychologie à l’Université de Cardiff.
Et forcément, quoi qu’on ait imaginé, il y a une dissonance avec la réalité, qui demande un petit temps d’ajustement. « Lorsque nous voyons ensuite le visage entier, le fait que la moitié inférieure du visage ne corresponde pas à ce qu’a construit notre mémoire nous donne l’impression d’être face à une nouvelle personne.