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03 juin 2022
Temps de lecture : 1 minute

Les animaux sont-ils plus progressistes que les humains ?

Photo: LaureRinke @ Pixabay.com

« Ce comportement est contre nature. » Cet argument est parfois utilisé dans des débats éthiques, philosophiques ou moraux. Il sous-entend qu’un comportement « contre nature » serait forcément un comportement contraire à la morale, à l’éthique. La nature n’a pourtant rien à voir dedans !

Comme tu peux le lire dans cet article, l’appel à la nature est un argument marketing parfois utilisé pour vanter les mérites d’un produit alimentaire, cosmétique ou de soin de santé. Mais c’est aussi un argument parfois utilisé pour juger une manière de vivre, individuelle ou collective, une orientation sexuelle, une identité de genre, les rapports amoureux, etc. Un comportement « contre nature » serait alors anormal, voire immoral. Tandis qu’un comportement « naturel » serait forcément la bonne manière de faire. Cet argument est pourtant vide de sens. Voyons pourquoi…

Un comportement « contre nature » se définit comme un comportement qui s’oppose à ce qui se fait dans la nature, dans le monde dans lequel on vit. En comparaison par exemple avec les comportements des animaux.

Pourtant, quand on se penche sur le règne animal, on se rend compte de la diversité des comportements et des manières de vivre. Chez les poissons-clowns par exemple, tous les individus sont des mâles ou sont asexués (ni mâles ni femelles). Seul le poisson dominant est une femelle ! Si cette « reine poisson » disparaît, le mâle reproducteur qui la seconde se transforme en femelle et accède au trône des poissons-clowns. Il choisit alors à son tour le poisson qui deviendra le mâle reproducteur. Ainsi, les poissons-clowns évoluent d’asexués à mâles, puis à femelle – pour les plus chanceux – au cours de leur vie. Si un jour tu entends que la transsexualité est « contre nature »…

En observant la nature, on apprend aussi que les rapports sexuels ne sont pas le seul moyen de se reproduire ! Il existe une espèce fascinante dans ce domaine : les lézards à queue de fouet. Enfin, ce sont plutôt des lézardes : tous les mâles ont disparu, il ne reste plus que des femelles. Les lézardes font donc des bébés toutes seules, par un système de clonage.

Et si la nature présente de beaux exemples de diversité, elle offre aussi des exemples à ne pas suivre. Chez les lions, lorsqu’un mâle dominant meurt, le mâle qui réussit à le remplacer tue tous les lionceaux du premier mâle pour assurer que sa descendance portera bel et bien ses gènes…

Dur de prendre au sérieux l’argument « contre nature », non ? Plutôt que de nous montrer ce qui est bon ou mauvais, la nature nous apprend que la diversité fait partie de l’organisation de notre monde. Et que cela fonctionne très bien ainsi !

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