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25 août 2022

L’énergie noire traquée par une panoplie de nouveaux télescopes

Cette illustration représente l’histoire de l’Univers, du bas (avec le big bang en blanc) vers le haut (aujourd’hui). Après le big bang, notre cosmos a subi une inflation spectaculaire, puis a continué à refroidir et à s’étirer, ce qui a rendu possible la formation des galaxies. Depuis six milliards d’années, l’expansion s’accélère. En cause: l’énergie noire. Image: Nicolle R. Fuller, National Science Foundation

À écouter parler les cosmologistes, on se demande parfois s’ils ne font pas de la magie noire plutôt que de la science. Non seulement ils lisent dans le passé de l’Univers en regardant les étoiles, mais ils parsèment en plus leurs discussions de mots aussi poétiques que mystérieux, comme céphéides et géantes rouges , chandelles standards et rayonnement diffus .

Bien sûr, leurs hypothèses sur l’histoire du cosmos reposent sur des observations validées, des lois physiques et de solides équations. Du big bang à aujourd’hui, leur théorie tient tout à fait la route – du moins, elle explique très bien ce que montrent les télescopes. À un détail près. Un détail énorme, qui prend de plus en plus de place, autant au sein de l’Univers lui-même que dans les congrès de cosmologie : l’énergie noire.

Le terme semble sorti d’un manuel de sorcellerie, mais il est bien choisi. Car, à première vue, cette force a tout d’un élément surnaturel. Impossible de la décrire ; elle ne ressemble à rien de ce qu’on connaît. Et pourtant, elle constitue à elle seule plus des deux tiers du contenu énergétique du cosmos. « La seule chose qu’on sait d’elle, c’est qu’on ne sait rien », résume humblement Robert Brandenberger, cosmologiste et professeur de physique théorique à l’Université McGill.

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