La chambre hyperbare de l’Hôtel-Dieu de Lévis peut accueillir 18 patients. C’est la plus grande installation civile de ce type au Canada. Image : Neal W. Pollock
À Lévis, des chercheurs se penchent sur les vertus nombreuses – et aux prétentions parfois exagérées – de l’utilisation médicale de l’oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Avec ses hublots étanches, ses lourdes portes coulissantes et ses innombrables cadrans, la chambre hyperbare de l’Hôtel-Dieu de Lévis a des allures de sous-marin. Même ses parois pressurisées, visibles et audibles (pschitt !) lorsqu’on s’en approche, rappellent l’univers des submersibles. À l’intérieur d’un des trois sas indépendants, une poignée de personnes en chemise d’hôpital sont assises dans des fauteuils avec ce qui a tout l’air d’un scaphandre vissé sur la tête. Un tube approvisionne leur masque facial en air ou plutôt en oxygène pur. Les patients respirent une concentration élevée de ce gaz incolore, inodore et insipide en regardant calmement la télévision. Il faut bien tuer le temps ; un traitement de deux heures, c’est long !
À l’extérieur de la chambre rectangulaire longue de 13 m − c’est la plus grande installation hyperbare civile au Canada, avec sa capacité de 18 usagers −, le professeur du Département de kinésiologie de l’Université Laval Neal William Pollock dépeint cette scène digne d’ À la poursuite d’Octobre rouge , Sean Connery en moins. « De 60 à 70 % des utilisateurs de la chambre sont traités pour des lésions provoquées par la radiothérapie, comme les radionécroses.