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18 octobre 2022
Temps de lecture : 4 minutes

Faut-il cesser de construire des maisons neuves?

La coopérative Le Coteau vert, dans le quartier Rosemont, à Montréal, comprend un système de géothermie, une enveloppe haute performance, des toits verts, des panneaux solaires et des espaces verts partagés. Image: Nickel Rot/Fondation HOLCIM

Construire à neuf est très énergivore et gruge souvent de précieux espaces naturels. Comment loger tout le monde sans détruire la planète ?

Partout au Canada, les logements abordables se font rares. La Société canadienne d’hypothèques et de logement estime que, pour ramener le marché immobilier à des prix plus raisonnables, il faudra ajouter 5,8 millions de logements au pays d’ici 2030. Alors que les gouvernements promettent d’accélérer la construction de nouvelles maisons, le concept No New Buildings prône plutôt la rénovation ou la conversion de bâtiments existants : usines désaffectées, églises vides, centres commerciaux moribonds…

Une approche écologique qui gagnerait à être utilisée plus souvent, considère l’architecte montréalais Daniel Pearl. Cofondateur de la firme L’ŒUF Architectes et professeur à l’Université de Montréal, cet expert en architecture verte fait dans l’activisme social depuis 30 ans. Sa spécialité ? Essayer de nouveaux modèles ambitieux, les évaluer, puis partager les leçons apprises pour changer les façons de faire.

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Québec Science : Au lieu de toujours bâtir à neuf, le mouvement No New Buildings propose de transformer des bâtiments existants. Est-ce une bonne idée ?

Daniel Pearl : Absolument ! Mais il faut tenir compte du contexte. Transformer un hôtel en immeuble résidentiel est généralement assez simple : les besoins en électricité, en eau et en gestion des déchets sont déjà assurés.

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