Image: Brett Hondow/Pixabay
L’automne est bien installé et les petits coléoptères à carapace rouge ponctuée de points noirs s’invitent dans nos domiciles, en quête de chaleur.
« L’invasion des coccinelles? C’est la grande question qui revient chaque automne ! », plaisante le biologiste André-Philippe Drapeau Picard, préposé aux renseignements entomologiques à l’Insectarium de Montréal (Espace pour la vie). « Il faut s’entendre qu’on ne réalise pas de suivi systématique année après année sur les coccinelles », confesse le spécialiste. Les entomologistes n’ont donc pas de chiffres précis, mais de nombreux spécialistes s’accordent pour dire qu’il y en a bel et bien davantage qu’avant, du sud de la province jusque dans les Hautes-Laurentides.
Prédatrice vorace de pucerons, la coccinelle asiatique ( Harmonia axyridis ) a volontairement été introduite en Louisiane en 1988 pour la lutte biologique. « Depuis, elle a bien pris sa place au Québec et a même délogé des espèces de coccinelles indigènes, comme celle à deux points ou à neuf points. On suppose que c’est à cause de la compétition pour la nourriture ou des pathogènes transmis aux espèces indigènes », précise le spécialiste. Selon les individus, la couleur varie : jaune, noir, orange, rouge… Elle porte entre 0 et 20 points, mais la forme orangée à 19 points noirs domine. Elle est aujourd’hui considérée comme envahissante.