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26 octobre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Le boom des castors en Arctique

Image: Shutterstock

Voilà que les castors s’établissent plus au nord, profitant d’un territoire devenu propice avec les changements climatiques. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Un barrage par ici, des troncs d’arbres rongés par là. Les traces du castor sont bien visibles partout où il passe. « Un seul castor peut couper en moyenne 200 arbres et arbustes par année autour de sa hutte, explique Denis Fournier, technicien en aménagement de la faune à Montréal, désormais retraité. En ville, cela provoque parfois des inondations. »

Le rongeur semi-aquatique prolifère dans les milieux humides du sud du Québec, où il se nourrit de feuillus et d’arbustes. Mais, depuis quelques années, cet ingénieux architecte étend son territoire vers le nord. Castor canadensis commence d’ailleurs à y façonner le paysage en modifiant la trajectoire des cours d’eau avec ses barrages.

Des découvertes récentes témoignent de cette conquête. Dans un article paru dans Scientific Reports , le biologiste de la faune Ken Tape, de l’Université de l’Alaska de Fairbanks, et des collègues ont examiné des photos aériennes et des images satellites couvrant la période allant de 1959 à 2019 pour constater l’avancée du castor dans la toundra arctique de l’Alaska. Ils ont trouvé un peu plus de 11 000 barrages au total ! Les premiers signes d’établissement remonteraient aux années 1980.

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