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28 octobre 2022
Temps de lecture : 1 minute

Se tenir sur deux pattes

Illustration: Joschua Knüppe

Eh non ! Se tenir en permanence sur ses deux jambes n’est pas unique aux humains. Plusieurs dinosaures le faisaient, les oiseaux le font encore, les kangourous aussi. Des études paléontologiques récentes montrent que la bipédie aurait même émergé chez d’autres groupes de primates que le nôtre.

Tu as sûrement déjà observé des gorilles se mettre debout momentanément et se cogner la poitrine ! King Kong n’est pas le seul à le faire, d’autres familles de singes peuvent aussi se tenir sur leurs deux jambes. Mais jamais de façon permanente comme nous les humains.

Il existe deux grands groupes de singes : les hominoïdes (qu’on appelle aussi les « grands singes ») et les cercopithécidés (qu’on peut désigner comme les « petits singes »). Nous faisons partie du groupe des grands singes, avec notamment les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outangs. Les petits singes regroupent plutôt les babouins et les macaques.

La grande différence entre ces deux groupes est l’absence de queue chez les hominoïdes. Une autre particularité est l’émergence de la bipédie – la capacité à se tenir sur deux pattes seulement – chez certains grands singes. Chez l’être humain, cette bidépie est permanente. Nous sommes capables de tenir sur deux pieds en tout temps, c’est ce qu’on appelle la bipédie de posture. Les autres grands singes peuvent se tenir sur deux pattes, mais ce n’est pas leur posture permanente. Ils utilisent surtout cette posture pour observer au loin ou se déplacer, c’est ce qu’on appelle la bipédie occasionnelle.

Cette capacité à se tenir debout sur deux pattes est un avantage évolutif ! Elle permet effectivement d’élargir son champ de vision (en ayant la tête plus haute), ce qui peut faciliter la surveillance de potentiels prédateurs ou pour la chasse. Et surtout, elle libère les mains et permet de tenir ou de manipuler les objets.

On pensait jusqu’alors que l’émergence de la bipédie était exclusive aux grands singes. Des découvertes récentes ont montré que cette caractéristique s’est peut-être retrouvée dans au moins un groupe de petits singes : les Paradolichopithecus. Cette espèce aujourd’hui éteinte était proche des babouins. En observant le fossile de ce primate, les chercheurs ont trouvé que les articulations de la cheville ressemblaient à celle de l’hominidé Australopithecus, qui se déplaçait en position bipède.

L’hypothèse avancée est donc que Paradolichopithecus se déplaçait aussi sur ces deux pattes arrière. Une piste d’explication à l’émergence de la bipédie dans ce groupe de singes réside dans l’environnement dans lequel il résidait. Ils vivaient dans une région de la Grèce actuelle où les ressources étaient rares. Ils devaient donc se déplacer sur de longues distances pour se nourrir. La bipédie les a alors aidés à se déplacer sur de plus grandes distances pour subvenir à leurs besoins !

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