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17 novembre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

L’ADN est plus fluide qu’on le croyait

La méthode décrite dans Science permet aux scientifiques de tirer sur une portion d’ADN, « comme si l’on pouvait mettre la main dans le noyau de la cellule », décrit le chercheur Antoine Coulon. Une première ! Image: Veer I. P. Keizer

Pour la première fois, des scientifiques ont pu tirer sur des molécules d’ADN dans le noyau d’une cellule vivante. Surprise : la substance est plus fluide et moins collante qu’on croyait.

On imaginait avoir affaire à une pelote de laine emmêlée. Ou à une montagne collante de spa­ghettis refroidis. Et voilà finalement que l’ADN a une texture remarquablement fluide − presque liquide ! −, démontre une équipe du Centre national de la recherche scientifique, de l’Institut Curie et de Sorbonne Université en France ainsi que du Massachusetts Institute of Technology.

La méthode mise au point pour « toucher » l’ADN est le fruit de cinq ans de travail. Publiée en juillet dernier dans Science , elle consiste à attacher des nanoparticules magnétiques sur une section précise de chromosome – l’un des 46 boudins d’ADN contenus dans le noyau de chacune de nos cellules. Grâce à l’attraction d’un autre microaimant, l’équipe a pu étirer le chromosome et observer comment il réagissait.

« Au début, quand la méthode n’était pas vraiment optimisée, les déplacements étaient très subtils et pas évidents à voir sur le coup. Mais plus on a affiné la technique, plus les forces sont devenues importantes, plus les choses étaient visibles immé­diatement », raconte Antoine Coulon, chercheur à l’Institut Curie, à Paris, et coauteur de l’article.

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