De gauche à droite : Catherine Mimeau, Sophie Aubé et Ginette Dionne
Les habiletés langagières des tout-petits peuvent permettre de prédire leurs habiletés d’écriture jusqu’à l’adolescence, une association à long terme qui constitue une première dans les sciences du langage.
Votre progéniture vous tombe sur les nerfs tellement elle parle ? Prenez votre mal en patience : elle est peut-être en train de vous confirmer qu’elle n’aura pas trop de problèmes d’écriture à l’adolescence. Et ce, dès 18 ou 30 mois.
Une recherche menée à l’Université Laval confirme que les capacités langagières des tout-petits peuvent permettre de prédire non seulement leurs habiletés à lire en âge scolaire, mais aussi leurs habiletés à écrire à l’âge de 15 ans. En analysant les habiletés langagières de 316 paires de jumeaux à divers stades de développement, l’équipe de recherche est ainsi parvenue à prouver qu’une corrélation « modeste » mais bien réelle existe entre les balbutiements de la petite enfance et l’écriture, une habileté déterminante pour la réussite tant scolaire que professionnelle. En d’autres termes, un bambin qui parle bien à deux ans a de bonnes chances d’être bon en écriture à 15 ans.
L’idée de se pencher sur cette corrélation a germé dans un cours de psycholinguistique développementale au baccalauréat en psychologie.