Élever ses enfants avec empathie et bienveillance, comment être contre ? Pourtant, la paix est loin de régner en maître sur le monde en plein essor de la « parentalité positive ». Les débats font rage sur les pratiques à adopter avec les petits. La science peut-elle trancher ?
Rien de tel qu’une bonne fessée pour discipliner la marmaille. C’est même le « moyen idéal de correction pour les parents consciencieux ». Ou plutôt ça l’était, selon un article du journal La Presse de 1961 qui rapporte l’avis d’un psychiatre américain renommé. « La fessée doit être donnée dans une attitude de ferme exécution de la justice avec une touche d’indignation justifiée, et dans un endroit privé où les cris de l’enfant ne pourront déranger ni les cœurs ni les oreilles des voisins. »
Outre la délicate attention visant à ménager la sensibilité du voisinage, un tel discours serait inimaginable aujourd’hui. En matière de parentalité, l’heure est à la douceur, à l’amour, au respect, et c’est évidemment tant mieux. L’éducation « positive » – que l’on appelle aussi parentalité bienveillante, non violente ou consciente – est devenue un idéal auquel de nombreux parents aspirent. Le principe ?