Image: Gerd Altmann/Pixabay
Une étude révèle l’effet énergisant des basses fréquences, même lorsqu’elles sont inaudibles, sur notre façon de danser.
Lors d’un concert, la basse ou la grosse caisse battent la cadence. Mais l’effet de leurs « boum boum » graves va au-delà de la vibration des tympans. Une étude publiée en novembre dans Current Biology a montré qu’on danse de manière plus énergique au son des basses fréquences… même lorsqu’on ne les entend pas !
L’expérience s’est déroulée au LIVELab, un lieu servant à la fois de salle de spectacle et de laboratoire à l’Université McMaster, en Ontario. Lors d’un concert du groupe de musique électronique Orphx, la moitié de l’auditoire portait sur la tête un bandeau muni d’un capteur dont le mouvement était traqué par des caméras infrarouges.
Pendant la prestation, les scientifiques allumaient des haut-parleurs supplémentaires pendant 2 min 30 s, avant de les éteindre durant le même intervalle de temps. Ces haut-parleurs atypiques émettaient les sons d’un synthétiseur quelques octaves plus bas, à des fréquences que l’oreille humaine ne pouvait entendre. Pourtant, quand ces appareils étaient en fonction, les sujets dansaient avec 12 % plus d’intensité !
Daniel Cameron, premier auteur de l’étude, mime avec le doigt le diagramme en dents de scie dessiné par les données récoltées au fil du concert.