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06 mars 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Manger moins : une fontaine de Jouvence ?

Photo: Benjamin Wong @ Unsplash.com

Une étude récente démontre que manger moins aurait des effets bénéfiques sur la santé et pourrait même ralentir le vieillissement. Solution miracle ? Rien de certain…

Si tu rêves de vivre plus que 100 ans, tu devrais peut-être envisager de déménager… au Japon ! Les habitants de l’île japonaise d’Okinawa, qui abrite un nombre impressionnant de centenaires, se nourrissent principalement de poisson, d’algues et de légumes. En d’autres termes, des aliments faibles en calories. Plus précisément, on estime que ces insulaires ingèrent environ 40% moins de calories que la moyenne nord-américaine, qui oscille entre 2 200 et 2 800 calories par jour. On entend parfois que leur espérance de vie est de 5 ans plus longue que la nôtre. Mais ce n’est pas prouvé scientifiquement.

L’hypothèse qu’un apport réduit en calories prolonge l’espérance de vie, aussi connue sous le nom de « restriction calorique », ne date pas d’hier. Dans les années 1930, un chercheur a mené une étude sur des rats. En réduisant leur apport calorique de 25%, leur espérance de vie se voyait doublée. Même constat chez des souris, 50 ans plus tard. Et des tests concluants ont également été réalisés sur des insectes, des chiens et même des primates. Mais attention, selon ce principe, même si l’on coupe les calories, il faut tout de même ingérer tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement du métabolisme.

Faire des tests sur les animaux, c’est bien, mais l’humain dans tout ça ? Des chercheuses et chercheurs ont récemment publié une rare étude qui démontre qu’une réduction de 25% de l’apport calorique chez les humains pourrait ralentir le processus de vieillissement. Cet apport correspond à environ 1 650 calories par jour pour un homme, et 1 450 calories par jour pour une femme. On parle ici de l’équivalent d’un trio Big Mac avec un chausson aux pommes et une boisson gazeuse ! Avec ce régime, les scientifiques ont noté une diminution de la pression artérielle, une réduction du mauvais et une augmentation du bon cholestérol, ainsi qu’un meilleur contrôle du glucose.

À première vue, ces résultats pourraient laisser présager des effets bénéfiques d’une restriction calorique sur la santé et le métabolisme. Mais il faut savoir que les participants à l’étude n’ont été soumis à ce régime que pendant deux ans. Les effets à long terme d’une telle alimentation ne sont, conséquemment, pas connus à ce jour. Cette étude ne permet donc pas de faire un lien direct entre une restriction calorique et un prolongement de la longévité.

Des études plus approfondies seraient grandement nécessaires. Mais ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Pourquoi ? Parce qu’une étude sur les effets à long terme de ce type de régime, soit à l’échelle d’une vie, serait fastidieuse… et dangereuse. La restriction calorique pose des risques importants de carence alimentaire, sans parler de la difficulté de recruter assez de participants prêts à ne pas manger à leur faim pendant plusieurs décennies ! Tu serais volontaire ?

Que retenir ? Que si tu désires prolonger ton espérance de vie, assure-toi d’avoir une alimentation saine et équilibrée, et de rester actif. Ça, c’est prouvé scientifiquement !

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