Illustration: Sophie Casson. Direction artistique: Sophie Benmouyal
L’éjaculation féminine n’est pas une fabulation de la pornographie, encore moins un mythe. Mais comme tout ce qui touche à l’anatomie féminine, elle a longtemps été délaissée par la recherche. Quelques scientifiques pionniers ont levé le voile sur ce mystère et ils ont amorcé, avec d’autres, une grande révision des livres d’anatomie.
Au Rwanda, on raconte que l’immense lac Kivu est né de l’éjaculation d’une reine. Délaissée par son mari, elle aurait tant apprécié les « services » d’un de ses gardes que l’eau aurait jailli entre ses cuisses. Certes, le squirtin g, cette capacité qu’ont certaines femmes à expulser de grandes quantités de liquide lors d’une stimulation sexuelle, a été popularisé récemment par la pornographie. Mais il n’en est pas moins un phénomène ancestral, voire une tradition encore bien vivante dans la région des Grands Lacs d’Afrique de l’Est. Décrite depuis l’Antiquité , cette manifestation du plaisir a été glorifiée par plusieurs peuples, notamment dans la Chine et l’Inde anciennes, avant de devenir taboue, du moins au sein des sociétés occidentales.
La première fois qu’elle a éjaculé, Mélanie * , elle, n’a pas perçu la noblesse de la chose. Elle a plutôt été prise d’un fou rire. « Ça a fait une grande flaque ! » raconte-t-elle en riant. À l’époque, elle approche de la quarantaine et vient de se séparer.