Que cherchez-vous ?

Publicité
06 juin 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Une nouvelle technique créée à Montréal pour étudier les fleurs

Cette image n’est pas une photo, mais bien un modèle numérique en trois dimensions et en couleurs. Elle a été créée à partir de dizaines de clichés d’un spécimen vivant. Ici, un Rhytidophyllum bicolor. Image: Marion Leménager

À partir de photos, des scientifiques montréalais recréent à l’ordinateur des fleurs virtuelles en trois dimensions. Des reproductions fidèles qui faciliteront l’étude de leur forme et de leur évolution.

Je m’apprête à plonger dans une fleur. D’un clic, je la fais pivoter, puis je m’introduis dans le tube écarlate. Longeant le pistil, je m’engouffre jusqu’au creux des pétales, douce cathédrale orangée aux murs finement tachetés de rouge. J’en ressors quelques secondes plus tard, complète­ment envoûtée. Imaginez si, en plus, on m’avait servi du nectar !

Si je peux explorer une fleur de Seemannia sylvatica comme une abeille, c’est grâce à Marion Leménager. Cette doctorante à l’Institut de recherche en biologie végétale, à Montréal, étudie les relations entre fleurs et pollinisateurs. Au cœur de ses recherches ? La forme des fleurs.

On s’en doute, la fleur pollinisée par les colibris n’aura pas la même forme que celle qui cherche à attirer des insectes. Mais décrire et comparer scientifiquement la forme complexe de fleurs délicates et périssables… c’est tout un défi ! Jusqu’à maintenant, les fleurs ont donc surtout été étudiées en 2D.

La construction de fleurs virtuelles par photogrammétrie fonctionne bien avec des fleurs de différentes morphologies, notamment celle du cactus de Noël ( Schlumbergera sp. ). Image: Marion Leménager

Publicité