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Les traitements orthodontiques sont longs, coûteux et parfois douloureux. Améliorent-ils réellement la santé et l’apparence ?
C’est une étape de la préadolescence à laquelle il est difficile d’échapper. Penchée au-dessus de notre progéniture qui se tient sagement la bouche ouverte, la dentiste déclare : « Je vais vous envoyer chez un orthodontiste. » Dents qui se chevauchent, incisives proéminentes ou légèrement espacées, palais trop étroit, gencives trop visibles, problèmes de mastication ou d’élocution, apnée du sommeil : les raisons pouvant mener à consulter sont nombreuses. Les orthodontistes les regroupent sous le terme « malocclusion ».
Si on utilise des critères stricts, « 90 % de la population présente une malocclusion », dit le D r Normand Bach, orthodontiste et directeur du Département de santé buccale à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.
Bien sûr, d’un point de vue biomécanique, une occlusion équilibrée répartit mieux les forces masticatoires sur l’ensemble des dents, ce qui les protège contre une usure excessive. Reste que la majorité des malocclusions sont corrigées pour des raisons esthétiques. « Les humains modernes cherchent et désirent une perfection qui existe rarement dans la nature, dit le D r Bach. Une dent un peu croche ou un léger espace, cela peut être considéré comme une beauté naturelle pour certains, mais ce n’est pas accepté par tous… »