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29 juin 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Première détection d’ondes gravitationnelles générées par des trous noirs supermassifs

Les duos de trous noirs supermassifs causent des ondes gravitationnelles qui modifient le tic-tac précis des pulsars perçu par les télescopes. Illustration: Danielle Futselaar/MPIfR

Après 25 ans de collecte de données par six radiotélescopes, l’annonce est tombée : des ondes gravitationnelles immensément « étendues », témoignant de la fusion de trous noirs supermassifs au cœur de galaxies, ont été détectées. Une première!

Ce résultat obtenu par un consortium d’astronomes européens a été publié dans la revue Astronomy and Astrophysics . L’annonce est coordonnée avec des publications similaires issues d’autres collaborations dans le monde, à savoir les collaborations australienne (PPTA), chinoise (CPTA) et nord-américaine (NANOGrav).

Les ondes gravitationnelles , ces « rides » dans l’espace-temps qui se propagent comme des vaguelettes à la surface de l’eau, sont générées par des phénomènes cataclysmiques, comme des fusions de trous noirs. En tournant l’un autour de l’autre de plus en plus vite, ces astres massifs déforment le tissu de l’espace-temps. Ces distorsions se propagent jusqu’à nous et peuvent être détectées par des instruments ultrasensibles, comme les interféromètres LIGO et Virgo . Mais ces détecteurs ne peuvent percevoir que des ondes relativement courtes, issues de « petits » trous noirs ou d’étoiles à neutrons en collision. Or, aussi impressionnants soient-ils, ces cataclysmes ne sont rien à côté d’un choc frontal entre deux galaxies, par exemple.

Pour déceler des ondes de très basses fréquences, qui seraient justement émises par des collisions à des échelles monumentales, il a fallu ruser. La clé? Les pulsars

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